Actuellement au Nigeria, se joue une guerre de communication entre Aliko Dangote, le magnat de l'industrie, et le gouvernement nigérian. Le conflit tourne autour de la Dangote Refinery, l'une des plus grandes raffineries d'Afrique, qui a débuté ses opérations en janvier 2024 avec une capacité de traitement de 650 000 barils de pétrole brut par jour.
Le gouvernement nigérian a récemment accusé Dangote de pratiques monopolistiques, ce qui a conduit à des interventions pour résoudre les préoccupations soulevées. Cette situation a été aggravée par la réduction de la part de la Nigerian National Petroleum Corporation (NNPC) dans la raffinerie, passant de 20 % à 7,2 % en raison de financements non payés.
Dangote, en réponse, a accusé les compagnies pétrolières internationales (IOC) de sabotage et a critiqué l'administration du Président Tinubu pour sa gestion du secteur pétrolier. Ce jeu de ping pong entre les deux camps participe à la construction d’une communication qui pourrait perturber la perception du public quant à l’idée d’un Nigéria, pays fédérateur de forces pour le développement du pays. Cette mésentente traduite dans la communication, pourrait aussi dissuader les investissements étrangers dans le secteur pétrolier nigérian.
Il faut rappeler qu’en termes de communication pour la construction d’une image nationale forte et puissante, les acteurs internes jouent un rôle indéniable et incontournable.
